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7 nov. 2008

Menacée par une nouvelle réforme

Pour la première fois salariés et direction sont unis pour la même cause : sauver la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur. Une énième réforme risque d’être adoptée. Elle donnerait un pouvoir régional aux chambres de commerce et non plus départemental comme jusqu’à aujourd’hui.

Cela pourrait être effectif d’ici deux ans, si l’on suit le calendrier proposé le 28 octobre dernier lors d’une assemblée générale extraordinaire des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI). Cette réforme des CCI entre dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). La stupeur des syndicats est grande car la proposition faite par le conseiller Jacques Attali de baisser le nombre à 50 au lieu de 90 aujourd’hui, a été « battue » par le nouveau président de l’ACFCI qui propose de ne laisser que 22.

Coté CFDT, son secrétaire départemental Jean Michel Hervo prédit d’ores et déjà un grand nombre de suppression de postes. L’organisation syndicale pointe du doigt cette réforme menée selon Lucien Chiosi, délégué syndical CFDT CCI, à un rythme « un peu trop accéléré ».

En effet, le 29 septembre dernier, Jean-François Bernardin, président de l’ACFCI, annonçait le schéma de réorganisation du réseau consulaire, basé sur un renforcement du rôle et des pouvoirs des Chambres régionales de commerce et d’industrie.

La chambre régionale deviendrait ainsi l’établissement public central qui, dans le cadre de son budget, affectera aux CCI territoriales le budget de fonctionnement nécessaire aux services aux entreprises et à l’animation des territoires. Ceci entraînant la mise en place d’une fiscalité unique régionale et un nouveau mode de scrutin. Mais surtout, ce que craignent les syndicats c’est une suppression d’emploi de l’ordre de 25%, d’après les estimations de Lucien Chiosi. « A terme les services transversaux (comptabilité, ressources humaines, informatique...) seraient regroupés à Marseille », indique ce dernier. « Il est évident que les départs anticipés à la retraite, les non remplacement des départs et les mutations feront baisser le nombre d’emploi de manière considérable », s’inquiète ce dernier en dénonçant également la vitesse à laquelle la réforme semble se faire et sans concertation. Une date butoir, le 9 décembre, a été fixée à l’occasion des états généraux des CCI à Paris. « Nous ne sommes pas hostiles à une réorganisation, précise Lucien Chiosi. Mais elle doit se faire autrement. »

Toutefois il faut rappeler que les salariés des chambres de commerce ne sont pas des fonctionnaires et ils ne bénéficieront pas de mesures de reclassement, s’il y a des licenciements. A Nice aujourd’hui, la CCI compte 1100 personnes travaillant à leurs services.

Dominique Estève « solidaire » du mouvement

« Dans l’état actuel des choses dans les Alpes Maritimes il est invraisemblable d’imaginer de gérer la création d’entreprise, pour ne prendre qu’un exemple, à Marseille », explique Jean Michel Hervo. « Une antenne de la chambre régionale ne pourrait pas à elle toute seule tout gérer », conclu-t-il.

De son coté, le service de presse de la CCI Nice Côte d’azur a fait savoir que le président Dominique Estève a déposé une motion lors de la dernière assemblée générale de l’ACFCI afin de sauvegarder au minimum une CCI par département. Un groupe de travail a été crée et les résultats de ces travaux seront disponibles à partir du mois de novembre.

Pour l’heure un rassemblement à l’appel d’une intersyndicale qui réunit entre autres, la CFDT, la CGC et UNSA SNAP CCI, a eu lieu la semaine dernière. Une centaine de salariés est venue manifester leur mécontentement devant les locaux de la CCI à la rue Carabacel. Fait très rare, le vice-président était parmi les salariés venus en nombre. Le président, quant à lui, se trouvait en déplacement mais « est solidaire » du mouvement, a expliqué le service de presse.

Les deux mois qui viennent seront décisifs. Une question interpelle toutes les personnes concernées : est-ce vraiment possible et judicieux que les entreprises, la formation, le port et l’aéroport de Nice soient de compétences gérées par Marseille ?

Lidice MOZES-BUSOT

source : le patriote.info

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